Pour rester indépendante, l'association Les Garanties Citoyennes refuse de percevoir des subventions, des honoraires de consulting ou des revenus publicitaires fournis par de puissants prestataires souvent défaillants.
Pour ne pas pratiquer le mélange des genres, elle ne souhaite pas non plus concurrencer les prestataires dont elle constate les abus signalés par les juridictions. Un prestataire a intérêt à ne pas révéler les abus de ses concurrents s'il souhaite faire pareil qu'eux. C'est bien pour cela que l'association Les Garanties Citoyennes est souvent la seule à révéler l'existence de certains décisions de justice...
Pas question, donc, de vendre ici de l'assistance ou des conseils particuliers aux consommateurs, aux usagers des services publics ou aux syndicats de copropriétaires. Les seuls conseils juridiques qui pourraient être fournis en cas d'agrément le seront donc à titre gratuit.
Les revenus acceptables pour l'association sont les cotisations des membres (qu'ils sont libres ou non de payer) et le produit de la vente de revues ou d'ouvrages (que les citoyens sont libres ou non d'acheter si cela les intéresse).
Notre objectif est même qu'à terme, les membres de l'association produisent eux-mêmes le savoir dont ils ont besoin, sans dépendre de prestataires. Ceux qui pensent que c'est impossible ont tort. Les notables, technocrates et autres experts autoproclamés manifestent tous les jours leur incompétence.
Un membre du plus gros groupe de syndics pros en France (F.) a ainsi "oublié" de réclamer une indemnité d'assurance dans les délais alors qu'elle était due et que l'assureur avait fait une proposition. Le syndic pro a engagé sa responsabilité. Le syndic pro qui a suivi n'a pas fait mieux (Cass. 3e civ., 9 sept. 2021, n° 20-12.554)... N'importe quel groupe de copropriétaires attentifs et organisés (même dénués de formation juridique) aurait évité l'erreur.
En fait, ce que l'association Les Garanties Citoyennes veut résorber, c'est la fracture entre producteurs et consommateurs, prestataires et usagers, dominants et dominés, élite culturelle et peuple trop souvent méprisé.
Comme le disait Régis ESTIENNE, un membre de la Confédération Générale du Logement (CGL) en 1980 : " Il faut faire comprendre autour de nous la nécessité de s’organiser d’une manière permanente pour agir en faveur d’un véritable droit au logement pour tous, et pour l’autogestion dans ce domaine, ce qui veut dire la prise en charge de leurs intérêts par les intéressés eux-mêmes" (Action Logement n° 19, juillet-août 1980).
Technocrates et gens installés combattent cette évolution qui ferait disparaître leurs privilèges injustifiés. Ne comptons pas sur eux pour porter le flambeau de la véritable autogestion. Comptons plutôt sur l'association Les Garanties Citoyennes.